24 mars 2009

Le piratage ne tue pas la musique, ce sont les majors

1) Le piratage ne tue pas la musique
Les industries musicales ne cessent de répéter que le piratage entraine une baisse des ventes, et de citer des études qu'elles ont faites elles-même pour le prouver. Sauf que quand on consulte des études menées de façon indépendante on constate que ce n'est pas du tout exact. Si vous voulez, quelques gus en ont recensé tout un tas.


2) Les maisons de disque se portent très bien
Allez direct un bon exemple : Universal Music augmente ses bénéfices. En double période de crise (crise du disque et crise économique) c'est quand même bien joué. Pourquoi alors répètetent-ils tous qu'ils gagnent moins d'argent ? Parce que c'est vrai, d'année en année leur chiffre d'affaire diminue. Mais pour une simple raison : on vent moins de CDs, or tous ces CDs il faut les éditer (imprimer des milliers de copies) et les distribuer (transports, supermarchés, autant d'intermédiaires qu'il faut bien payer). Or maintenant qu'on vend moins de CDs (oui oui c'est la crise du CD) on vend beaucoup plus de musique en ligne et d'autres recettes s'ajoutent (comme les radios en ligne, etc…) qui elles ne coûtent rien en frais d'édition ou de transport (la magie d'internet et du numérique) et peu en distribution (juste la plate-forme de téléchargement ou de radio). Conséquence ils se font peut-être deux fois moins d'argent qu'avant mais en avancent quatre fois moins de l'autre côté, ça fait un bénéfice au final même si le chiffre d'affaire baisse. Donc les maisons de disque ont un chiffre d'affaire en baisse, c'est vrai, mais ça ne veut pas dire qu'elles sont en difficulté.


3) Les artistes se font enc*ler par les maisons de disque
Allez un petit exemple : tu fais deux albums avec EMI, vendus à 2 millions d'exemplaires. Eh ben tu touches rien, t'as 1,5 millions de dettes, et si tu protestes EMI te poursuit en justice et te réclame 30 millions de dollars. Ca pique un peu, non ?

Allez autre constat amusant, plus général celui-la. Combien gagnaient en moyenne un artiste et sa maison de disque pour un album (sur un CD vendu 20€ dans cet exemple) ?
8,69€ à la maison de disque,
3,68€ au magasin et aux grossistes,
3,18€ aux artistes interprètes,
1,17€ aux paroliers et compositeurs
et enfin, 3,28€ pour la TVA de 19,6%.
On ne peut pas dire que les artistes avaient beaucoup de revenus à l'époque du CD qui maintenant disparait… Mais heureusement, avec le développement d'Internet, les maisons de disque ont beaucoup moins de frais pour éditer et distribuer les musiques lorsqu'ils les mettent simplement sur des plate-formes, donc les artistes devraient en bénéficier et voir leur part augmenter ! Eh bien non. Les maisons de disque empochent plus des deux tiers du prix de vente TTC, et les artistes (auteurs, compositeurs et interprètes) se partagent 3 centimes (plus 2,76 centimes de la part de la SACEM qui seront redistribués à des auteurs et compositeurs, j'ai pas encore compris pourquoi la SACEM prélevait de l'argent là pour le redistribuer derrière en en dépensant une partie au milieu mais je ne vais pas spéculer sur toutes les magouilles qui doivent avoir lieu…)
Ceci bien sûr quand elle n'obtient pas tout simplement des artistes qu'ils renoncent tout simpleemnt aux revenus des ventes en lignes.
Donc en clair au lieu d'augmenter logiquement la part des artistes, les maisons de disque ont augmenté leurs bénéfices en les en*ulant complètement. La conclusion de ce dernier article est de plus très bien réalisée, je vous encourage vivement à le lire en entier, il n'est pas très long et il met bien les points sur les i…


Donc merci de ne pas répéter bêtement ce qui vous semble évident ou ce que répètent les lobbys, et de vous interroger maintenant : à votre avis, qui est responsable de la situation catastrophique des artistes…?

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